Année bissextile : de bon ou mauvais augure ?

Du latin originel “ante diem bis sextum Kalendas Martias” devenu avec le temps “bis sextus”, ce mois de février est décidément un mystère à lui tout seul ! Pour y voir un peu plus clair, il sera abordé ici l’histoire des calendriers romain, julien, grégorien, républicain et même égyptien ! Sans plus attendre, ne renvoyons pas aux “calendes grecques” ce sujet d’astronomie qui a su s’adapter au fil du temps et des traditions.

Année bissextile : comment savoir ?

Pour les plus cartésiens, un bref enchainement de calculs fera l’affaire : l’année sera forcément divisible par 4. Puis arrive la subtilité, elle devra être à la fois divisible par 400. Dernier coup de grâce, vous vérifierez bien qu’elle soit impossible à diviser par 100. Et là, vous aurez confirmation que l’année sera faite non pas de 365 mais 366 jours.

A l’origine, un bissexte était un “24 bis” février : le sixième jour avant les calendes de mars (premier jour de chaque mois) était doublé. Aujourd’hui, ce jour intercalaire est plus communément appelé “29 février”.

Que d’audace et de créativité au fil de l’Histoire, pour rendre chaque calendrier de l’époque cohérent avec l’année solaire de 365 jours + ses 5 heures, 48 minutes et 56 secondes de plus  :

  • Le calendrier romain, basé sur le cycle de la lune et utilisé dans la Rome antique, comptait 355 jours. Un mois supplémentaire était rajouté tous les 2 ans, d’environ une vingtaine de jours.
  • Le calendrier julien le remplace suite à une période de troubles et de guerre civile (46 av. J.-C.). Il est plus conforme à la réalité et à la rotation de la Terre, et très proche de celui des Égyptiens. Il instaure le jour bissextile au 24, avant les calendes de mars, et janvier devient le premier mois de l’année.
  • Le calendrier grégorien est instauré progressivement à partir de 1582 pour corriger la variation séculaire, autrement dit la dérive “au fil des siècles”. Si l’on n’avait rien changé, Noël aurait été fêté au printemps au bout de quelques millénaires. Il instaure, entre autre, le jour intercalaire au 29 février et une suppression radicale de 10 jours pour une mise à jour immédiate : imaginez vous coucher un 4 octobre au soir et vous réveiller le 15 octobre au matin ! Afin d’éviter que ce décalage ne se reproduise, un système d’exceptions aux années bissextiles a été créé (la règle de division par 100).
  • Le calendrier républicain, en 1792 en pleine Révolution française, fait table rase des références habituelles et donne de nouveaux noms aux mois (en référence à des phénomènes naturels et à l’agriculture) et modifie leur durée. Son origine, plus politique qu’astronomique explique qu’il sera finalement renvoyé “aux calendes grecques“.

Aujourd’hui, le calendrier grégorien est devenu le calendrier international.

Superstitions et présages

Pour les plus intuitifs, il existe des choses qui ne s’expliquent pas. Ondes, fréquences, synchronicités ou ressentis, savoir calmer son mental pour libérer ses 5 sens est une vraie source de joie, ne trouvez-vous pas ?

Alors que pourrait laisser présager une année bissextile ?

À vrai dire, pas grand-chose…. si ce n’est de “remettre les pendules à l’heure” avec le cycle solaire.

Ce mois de février rappelle subtilement une période de transition et de libération, où l’Homme vivait en communion avec la Nature, à l’époque des fêtes païennes et de la culture Celte :

  • Les peuples celtes sont les premiers peuples connus en Europe centrale. Ils migrent principalement vers l’ouest de l’Europe entre 450 av. J.-C. et 25 av. J.-C. L’expansion celtique est à son maximum en 275 av. J.-C. Elle prend fin avec la conquête romaine.
  • Le Soleil et la Lune sont les deux points de repère des fêtes païennes. Le premier gouverne les saisons de l’année tandis que le second agit sur les marées et les travaux secrets de la psyché profonde.
  • Un calendrier celtique présente un découpage du temps particulier, parce qu’il crée un lien entre le monde des arbres et de l’être humain, indépendamment des étoiles et de l’astronomie. L’astrologie celtique en est même troublante au travers ses symbolismes.
  • Il s’agissait de marquer la fin de l’Hiver et le retour du Printemps pour les cultures, en célébrant le réveil de la terre par des rites agraires. L’objectif était de renverser l’ordre du monde afin de le rééquilibrer, symbole de changement et de croissance spirituelle.

Entre introspection tournée vers soi et élaboration de nouvelles projections d’avenir, cartésiens et intuitifs intrinsèquement liés, et si ce mois de février vous offrait une recharge d’énergie naturelle ? Libérer l’ancien et planter de nouvelles graines, à l’image du travail fait en séance, pour se re-connaitre et avancer, la tête et le cœur légers.

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